Le dojo des anciens
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Le dojo des anciens

Un lieu de savoir et de connaissances... ou de déconne et de non sens, au choix. Des gens plus ou moins bizarres viennent par ici, surtout des bizarres en fait... mais n'ayez pas peur ils ne mordent pas... enfin pas tous...
 
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Lion Rafale
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Lion Rafale
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Lion Rafale


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MessageSujet: Destinées   Destinées Icon_minitimeDim 22 Juil - 11:03

Chapitre 1 : Bienvenue Au Seizième Siècle !

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Partie 1 : Un Matin Pas Comme Les Autres

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Anussim peina à ouvrir les yeux. Malgré le brouillard qui avait envahi son esprit, il ne mit pas longtemps à se rendre compte que quelque chose clochait, qu’il n’était pas allongé bien au chaud dans son lit, mais sur un sol constitué de pierres dures et froides. Tous les membres de son corps étaient affreusement courbaturés, et il eut un mal fou à tourner la tête pour observer les alentours. Quand ce fut fait, il tenta de situer à peu près l’endroit où il se trouvait.

- Une bergerie ? murmura-t-il.

Cela y ressemblait, en tout cas. Au fond de la petite bâtisse se trouvait un enclos en bois à l’intérieur duquel un petit troupeau de bêtes était en train de dormir. La pièce n’étant pourvue d’aucune source de lumière, il y faisait très sombre, et Anussim ne pouvait pas voir quels étaient ces animaux. Des moutons ou des chèvres, très certainement. De la paille sale était répandue un peu partout, ce qui devait être en partie la source de l’odeur répugnante qui flottait dans l’atmosphère.

Il n’en était pas sûr, mais il avait l’impression de ne pas être seul ici. Près de la porte, ses yeux croyaient apercevoir trois silhouettes humaines étendues, tout comme lui, à même le sol. Ou était-ce seulement une illusion d’optique due à la pénombre ? Il allait devoir se lever pour aller vérifier ça de plus près. A moins que… Et si ces trois apparences appartenaient bien à des gens, mais à des gens malveillants ? Après tout, il n’avait aucune idée de l’endroit où il était, et il pouvait être très risqué de s’adresser à des inconnus dans de telles conditions.

- Je ne sais pas quoi faire, gémit-il.

Son cœur fit un gigantesque bond à l’intérieur de sa poitrine lorsqu’il entendit un bâillement. Désormais, il était certain qu’il y avait d’autres personnes que lui à l’intérieur de cette bergerie. Mais il ne savait toujours pas quoi faire. Aller à leur rencontre ou faire l’endormi ? Finalement, il décida de sceller ses paupières et d’essayer de réguler au mieux sa respiration haletante.

- Putain ! J’ai mal dormi ! grogna une voix grave, masculine et mal réveillée.

Par pure curiosité, Anussim prit le risque d’entrouvrir légèrement les yeux. Le jeune homme était debout, les mains croisées derrière la tête, il s’étirait. Apparemment, il était assez grand, mince, et portait des vêtements larges. Il lâcha un long soupir plein de satisfaction tandis que ses bras retombaient le long de son buste en fouettant l’air, puis s’agenouilla près des deux corps endormis à ses pieds. Il entreprit de les réveiller en les secouant doucement, sans succès.

- Leona ! Lara ! appela-t-il. Réveillez-vous ! Je crois que nous avons un petit problème…

Il ne suscita aucune réaction, n’obtint aucune réponse. Alors il se mit à faire lentement le tour de la construction pour en inspecter les moindres recoins et détails. Chacun de ses pas produisait un bruit sourd et étouffé, presque angoissant. Anussim appréhendait le moment où il allait se rendre compte de sa présence. Mais son inquiétude à ce sujet fut de courte durée puisque l’homme le remarqua très rapidement.

- Un gamin ? ricana-t-il en s’accroupissant près de lui.

Anussim sentit une main se poser sur son épaule. Une peur parfaitement aiguisée lui transperçait le ventre, et ses nerfs étaient si solidement noués qu’il lui aurait été impossible d’effectuer le moindre mouvement, même s’il l’avait voulu. Il pouvait ressentir la présence de l’inconnu, trop proche, trop imposante, il pouvait discerner ses inspirations et ses expirations, mais, malheureusement, il était incapable de distinguer ses intentions. Etaient-elles bonnes ou mauvaises ? Etait-il celui qui l’avait enlevé pour l’amener ici ? Des questions qui lui ordonnaient d’ouvrir les yeux et d’affronter la réalité en vue de réponses claires et concrètes. Il décida donc de se jeter à l’eau.

- Salut ! lâcha-t-il en ouvrant subitement les yeux.

Le visage qui lui faisait face ne laissait transparaître qu’une seule émotion : l’amusement. Un léger sourire narquois habitait le coin de ses lèvres, ce qui finit de déstabiliser totalement Anussim. Pourquoi diable cet étranger à la barbe naissante, aux arcades sourcilières et aux oreilles ornées de piercings noirs et dorés le défigurait-il de son regard sombre et silencieux en lui signalant délibérément qu’il se moquait de lui ? Il était vraisemblable qu’il soit fou. Ou en tout cas, s’il ne l’était pas, il en avait plus que vaguement l’air.

- Ne me faites pas de mal, supplia Anussim.

Il aurait souhaité avoir prononcé ces paroles d’une voix moins pleurnicharde, mais il n’était plus en mesure de contrôler grand chose. Tout ce dont il se sentait capable actuellement, c’était d’implorer la grâce et la pitié de celui qui allait assurément devenir son bourreau d’un instant à l’autre. Il fondit alors en larmes.

- Ne me tuez pas, sanglota-t-il. Je m’appelle Anussim, je viens de me réveiller ici, sans comprendre pourquoi ! Je veux rentrer chez moi ! Si vous me laissez partir, je ferai tout ce que vous voudrez ! Tout !

L’autre éclata d’un rire étrange. Ce n’était pas la réaction qu’Anussim avait espéré, mais c’était toujours mieux que rien. Car s’il avait dû subir son silence pesant ne serait-ce que quelques minutes supplémentaires, il aurait fini par sombrer dans la démence. En outre, l’hilarité du jeune homme aux piercings prouvait une chose : il avait entendu et compris tout ce qui venait de lui être dit. C’était toujours ça de gagné.

- Tout… Tout ce que vous… Voudrez ! bégaya Anussim entre deux hoquets.

Les ricanements cessèrent aussi soudainement qu’ils étaient apparus quelques dizaines de secondes plus tôt. A présent, la face de l’étranger arborait une intense expression de réflexion. Ses sourcils étaient froncés, sa bouche légèrement entrouverte et ses yeux mi-clos. Il pouvait aussi bien être en train d’analyser la proposition d’Anussim que de chercher le meilleur moyen de lui ôter la vie.

- Tout ce que je voudrai ? Tu en es bien sûr ? demanda-t-il finalement.

Anussim approuva en hochant vivement la tête de haut en bas.

- Il y a effectivement un petit service que tu pourrais me rendre…

- Lequel ? questionna Anussim, méfiant.

- Calme-toi… Ce que je vais te demander n’a rien de monstrueux. Mais tout d’abord, permets-moi de me présenter : je suis Lion Rafale. Mon nom doit t’être familier…

En effet, Anussim connaissait Lion Rafale depuis quelques années. Pas physiquement, mais par l’intermédiaire d’internet. Cette révélation le rassura un peu.

- Lion ! glapit-il. Je suis content de te…

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase car Lion plaqua brutalement sa main droite contre ses lèvres pour le faire taire.

- Ecoute-moi bien, espèce de tocard, marmonna-t-il en le fusillant du regard. Ce n’est pas parce que je te connais que tu peux te croire tiré d’affaire, loin de là… Moi aussi je me suis réveillé ici sans savoir où j’étais. Imagine un peu la claque que ça m’a mis… Je peux te jurer que tu n’aimerais pas t’en prendre une pareille. Quoiqu’il en soit, je n’ai aucune envie de sortir de cette vieille grange pourrie pour aller voir ce qu’il y a dehors. Ca pourrait être dangereux. Tu vas donc y aller à ma place. Pigé ?

Une nouvelle fois, Anussim hocha la tête de manière affirmative.

- Très bien, reprit Lion. Tu quittes cet endroit, tu effectues une brève inspection dehors, et dès que tu croises un connard qui peut te renseigner sur ce putain d’endroit, tu viens me faire ton rapport le plus vite possible. Et magne-toi, c’est dans ton intérêt. Maintenant dégage !

Anussim se mit debout, avec toutes les difficultés dues aux violentes douleurs qui avaient élu domicile dans la grande majorité de ses muscles. D’un rapide revers de la main, il essuya toutes les larmes qui coulaient le long de ses joues et qui lui démangeaient toujours les yeux. Lion se leva à son tour pour lui faire face. Il mesurait bien une tête de plus que lui, et Anussim se dit que si jamais la situation dégénérait, il ne serait pas de taille à lutter.

- Et si tu ne reviens pas, menaça Lion en l’empoignant par le col de son pyjama, je pars à ta recherche et je te bute !

Pour donner du relief à son discours, il envoya son pied chaussé de grosses baskets noires et blanches dans les fesses d’Anussim qui déguerpit sans demander son reste en bondissant par-dessus les deux jeunes femmes allongées parterre. Lion le vit foncer vers la vieille porte délabrée, l’ouvrir d’un magistral coup d’épaule, puis disparaître tel un spectre dans l’opaque manteau blanc de ce glacial matin d’hiver.

- Il est marrant, ce gosse, fit-il lorsque la silhouette d’Anussim se fut complètement évanouie dans la nature.

Maintenant que la lumière provenant de l’extérieur éclairait correctement la bergerie, Lion jeta un nouveau coup d’œil autour de lui. Mais il n’apprit rien de nouveau, mis à part que les moutons qu’il avait cru apercevoir dans l’obscurité étaient au nombre de sept. Vue de l’intérieur, la bâtisse ressemblait à une construction du Moyen-Age, et il aurait presque pu croire qu’il se trouvait au treizième ou au quatorzième siècle. Seulement, cette idée lui paraissait pitoyablement ridicule et farfelue.

Son regard s’arrêta sur son bonnet noir qui gisait quelques mètres devant lui, entre Leona et Lara. Il le ramassa et entreprit patiemment d’ôter une par une toutes les brindilles de paille qui y étaient accrochées. Lorsqu’il eut terminé, il décida d’aller fermer la porte car il commençait à avoir froid malgré l’épais sweat-shirt qu’il portait. C’est alors qu’il repensa à Anussim. Le pauvre garçon devait être frigorifié.

- Ce gosse est trop marrant, ricana-t-il en enfilant son bonnet. Et trop naïf aussi… Il a réellement cru que j’avais l’intention de le tuer ! Comme si j’étais du genre à tuer quelqu’un…


Dernière édition par le Sam 28 Juil - 19:34, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeMar 24 Juil - 0:56

Très bon debut je suis impatient de connaitre la suite vivement que tu poste l'évolution et vu que j'ai lu les trois premiers chapitres de l'ancienne fic je trouve ce remake bien mieu détaillé.Continue comme sa Very Happy
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeMar 24 Juil - 4:22

Chapitre 1 : Bienvenue Au Seizième Siècle !

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Partie 2 : Des Armes Sacrées

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« Ageha, Samcore, c’est le cœur lourd et l’âme en peine que je vous annonce que vous n’êtes plus chez vous. Vous vous trouvez au seizième siècle, où la sempiternelle bataille opposant le bien au mal va enfin connaître son ultime épisode. Les rôles que vous aurez à jouer lors de ce dernier combat sont cruciaux.

La route que vous allez emprunter pour rejoindre la majestueuse cathédrale abandonnée au nord-est de l’Europe sera longue et parsemée de dangers, de sang et de larmes. Mais c’est dans ce lieu à la fois saint et maudit que vous aurez une chance de faire triompher le côté clair en y abattant le dernier de vos ennemis. L’issue de cet affrontement déterminera le sort de l’humanité, alors ne faiblissez pas. Si vous échouez, le monde appartiendra aux ténèbres, pour l’éternité.

Les armes sacrées que je vais vous remettre en gage de mon admiration et de ma reconnaissance pour vous empliront vos cœurs de valeurs saines et positives telles que le courage, la fierté, et le sens de la justice. Elles vous confèreront par la même occasion certains pouvoirs que vous allez devoir apprendre à maîtriser au fil du temps. Ils s’avèreront vitaux et indispensables. Emparez-vous d’elles et brandissez-les face aux âmes déchues et dévorantes qui vous feront face. Sans elles, vous seriez incapables de remplir la lourde mission que je vous confie.

Vous n’êtes pas seuls. Très bientôt, vous croiserez le chemin d’un certain nombre d’alliés. D’une certaine façon, vous les connaissez déjà. Sachez qu’ils sont apparus ici en même temps que vous, dans des conditions similaires, et que leur but est par conséquent le même que le vôtre. Il faut impérativement que vous leur fassiez pleinement confiance, et qu’il en soit de même pour eux, afin que l’entraide que vous vous apporterez puisse se révéler fructueuse. Vos intérêts sont communs, ne l’oubliez jamais.

Je vous contacterai à nouveau quand la nécessité s’en fera ressentir. Soyez forts. »

- Qu’est-ce que c’est que cette sale blague ? marmonna Samcore en déchirant nerveusement la lettre et son enveloppe bleue en quatre morceaux. Mais qu’est-ce que c’est que ces conneries ?

Ageha s’effondra à genoux. Une larme cristalline scintilla au coin de son œil droit et coula doucement le long de sa joue soyeuse avant d’aller finir sa course indolente en se brisant dans l’herbe haute et fraîche. Elle ressentait le véritable sens du désespoir comme jamais elle ne l’avait perçu auparavant. La mort aurait peut-être été préférable. Car le désespoir ne faisait pas partie de la mort. Là, ce qu’on lui demandait était tout simplement trop dur à accepter, et plus difficile encore à assumer.

- Ce n’est pas une blague, murmura-t-elle d’une voix timide.

Elle leva ses yeux gorgés de détresse vers Samcore. Il était en train de faire les cent pas autour d’elle en marmonnant des choses qu’elle ne parvenait pas à comprendre, les sourcils froncés, les joues rouges de colère et les mains croisées derrière le dos. Tous ses membres tremblaient comme autant de feuilles mortes.

- Mais est-ce que tu es conne ? Ou tu le fais exprès ? hurla-t-il en la foudroyant du regard.

La fureur qu’il éprouvait était très distinctement inscrite sur son visage.

- Ce n’est pas une blague, répéta-t-elle avec d’avantage d’assurance.

- Mais bien sûr que si ! C’est forcément une blague !

Il se jeta sur elle et la gifla si fort qu’elle crut que ses cervicales allaient se rompre. Et tandis qu’elle l’examinait pour comprendre la violence de son geste, il se remit à trotter autour d’elle en soufflant comme un veau. Elle avait très envie d’éclater en sanglots, mais ne le fit pas.

- Tu crois vraiment que nous sommes dans le passé ? reprit-il sur le même ton haineux. C’est carrément impossible ! Tu es ridicule de penser un truc pareil ! Les voyages à travers le temps n’existent pas ! On ne te l’a jamais appris ?

Elle préféra faire mine de l’ignorer et ne rien répondre.

- C’est un cinglé qui nous a drogués ! Puis il nous a amenés jusqu’ici ! Et ensuite, il a déposé près de nous cette putain de lettre qu’il a lui-même écrite de son écriture de pédé pour être sûr qu’on la lise ! Si tu crois autre chose, c’est que tu es une vraie connasse ! Une imbécile !

Ageha aurait beaucoup aimé être capable de croire la version que Samcore venait de lui exposer, mais cela lui était impossible. Non, il était évident que la lisière de la gigantesque forêt nue et brumeuse où Samcore et elle avaient ouvert les yeux quelques dizaines de minutes plus tôt se situait bien au seizième, et non au vingt-et-unième siècle. Elle ne reconnaissait aucune couleur, aucune odeur. Rien ne lui paraissait familier. Même le blanc cotonneux du ciel et le vert émeraude de l’herbe lui étaient étrangers. Sans parler des milliers de monstrueux squelettes d’arbres étendus devant elle qui semblaient vouloir déchirer l’atmosphère de leurs longues griffes, et que l’on aurait aisément pu croire sortis d’un film gothique.

- Ce n’est pas chez moi, ici, contesta-t-elle.

A son tour, il ne fit pas attention à elle.

- Ce n’est pas chez moi, ici ! Je suis prisonnière du seizième siècle ! Mais je n’en ai pas envie… Je veux rentrer chez moi, retrouver ma famille et mes amis. Retrouver tout ce que j’aime !

- Pauvre conne, cracha Samcore, désabusé.

Il cessa de tourner en rond, fit volte-face, et commença à avancer avec nonchalance en direction de la vaste plaine verdoyante qui se situait devant l’orée du bois.

- Reste ici. Moi, je vais chercher un moyen de rentrer chez moi sans avoir à utiliser ta machine à remonter le temps.

- Fais ce que tu veux. Mais tu t’apercevras vite que ce n’est pas par là qu’il faut chercher.

- Tu es folle…

Elle tourna la tête et le regarda s’éloigner durant une poignée de secondes. Grâce à lui, elle venait d’acquérir la volonté de ne pas rester ici les bras croisés, de se mettre en quête d’éléments qui pourraient la ramener là d’où elle venait. Elle ramassa les quatre bouts de la lettre déchirée et les rassembla devant elle pour les étudier de plus près. L’écriture était noire et magnifique. Très régulière, légèrement inclinée sur le côté droit ; sans doute l’œuvre d’une femme. Ou d’un pédé, comme l’avait suggéré Samcore.

Après quelques relectures minutieuses, un détail percutant attira l’attention d’Ageha : la personne qui avait rédigé cette missive leur promettait des armes. Or, jusqu’à maintenant, elle n’en avait pas vu la couleur. Etait-ce une métaphore ? Ou devait-elle s’attendre à découvrir un fusil, un pistolet, ou, chose plus probable au seizième siècle, une épée ?

- « Les armes sacrées que je vais vous remettre en gage de mon admiration et de ma reconnaissance pour vous empliront vos cœurs de valeurs saines et positives telles que le courage, la fierté et le sens de la justice. » lut-elle pour la énième fois.

Lui vint alors une idée : si ces armes existaient vraiment, elles ne devaient pas se cacher bien loin. Elle se mit debout, et constata avec tristesse que les morsures violettes du froid s’attaquaient à la chair de ses jambes nues. Sa fine chemise de nuit ne la protègerait pas bien longtemps, et il allait bientôt falloir qu’elle trouve un bon moyen de se réchauffer.

- Les armes d’abord ! fit-elle pour se redonner du courage.

Un simple coup d’œil aux alentours lui permit d’observer que l’herbe était couchée sur une assez grande surface, à quelques mètres seulement sur sa gauche. Elle courut rejoindre ce secteur et ne put réprimer un petit cri de joie lorsqu’elle découvrit ce qui s’y trouvait. Une paire de tonfas et un poignard incurvé.

- Bingo ! glapit-elle en ramassant la paire de tonfas.

Leurs lames avaient la forme de deux croissants de lune d’une trentaine de centimètres chacun, teintés de discrets reflets bleutés et aussi somptueux qu’aiguisés. A peine ses mains furent-elles entrées en contact avec le bois des poignées de ses deux matraques à lames qu’Ageha sentit un brusque changement s’opérer en elle. Son corps tout entier fut envahi par de multiples énergies positives dont elle n’aurait jamais soupçonné l’existence. Un inextinguible feu de bravoure consumait son cœur, et ses entrailles étaient emplies d’un plaisir euphorique. Elle n’avait plus froid, avait oublié tous ses tourments.

- C’est bon…

Elle ferma les yeux. Durant une fraction de seconde, elle aperçut dans son esprit une magnifique bohémienne embrassant avec passion un charmant jeune homme aux yeux clairs vêtu d’une étincelante armure argentée. L’image n’était pas très nette, mais néanmoins réelle.

- Ageha ? l’appela une voix féminine douce et envoûtante.

Sans comprendre pourquoi, elle sut tout de suite que cette voix était celle de la gitane.

- Oui ?

- Tes alliés comptent sur toi. Soigne leurs blessures. Ainsi, la victoire vous appartiendra.

A sa grande surprise, lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle se rendit compte que sa chemise de nuit gisait à ses pieds, et qu’elle était désormais habillée comme la bohémienne. Elle portait donc une longue jupe rouge très fine et exagérément fendue sur le côté droit, ainsi qu’un bustier en soie mauve qui laissait entrevoir son nombril. Elle était pieds nus, mais plusieurs bracelets et trois colliers dorés encerclaient ses poignets, ses chevilles et son cou. Deux gros anneaux en or pendaient à ses oreilles.

- Samcore ! s’écria-t-elle en riant. Sam ! Reviens ! Reviens voir ce que j’ai trouvé.

Au loin, Samcore se retourna vers elle et lui adressa un bras d’honneur.

- Mais non ! Viens ! insista-t-elle. J’ai trouvé nos armes ! J’ai trouvé nos armes et elles sont magiques ! Nos armes sont magiques ! Viens !

Au moment où il comprit qu’elle ne s’époumonait pas dans le but de l’importuner, il la rejoignit à vive allure. Quand il arriva à sa hauteur, son visage se décomposa littéralement. Il paraissait hébété, choqué et interloqué par le spectacle qui s’offrait à lui.

- Mais… Mais pu… Putain ! bégaya-t-il. Qu’est-ce que tu fous déguisée en Esméralda ?

- Si je te le disais, tu ne me croirais pas !

- Il va pourtant falloir que tu m’expliques…

- Tiens ! Vois par toi-même !

Elle s’empara du long poignard à la lame voûtée et le glissa dans la main droite de Samcore. Immédiatement, un puissant halo de lumière blanche jaillit de nulle part et entoura son corps, contraignant Ageha à détourner les yeux pour éviter d’être aveuglée. Dans le silence le plus absolu, la couronne lumineuse qui enveloppait le garçon disparut peu à peu pour le laisser réapparaître.

- Sam ? s’enquit Ageha.

Elle avait un mal fou à le reconnaître. Son bas de pyjama et son T-shirt étaient dans l’herbe, et il était à présent vêtu d’un pantalon en cuir brun, d’une chemise blanche en coton, et d’une paire de bottes courtes à talonnettes. Son poignard bien en main, il ressemblait furieusement à un personnage de la Renaissance.

- Tu es beau ! As-tu ressenti le même bonheur que moi ?

Il lui sourit, l’air serein.

- Tu as vu quelque chose ? continua-t-elle. Entendu quelque chose ?

- J’ai eu l’impression d’atteindre le paradis. J’ai vu un homme qui me ressemblait, acquiesça-t-il. On aurait dit un aventurier, ou plutôt une sorte de justicier, puisqu’il était en train de tuer des bandits qui gardaient un petit garçon en otage. Armé du même poignard que moi, il m’a regardé et m’a dit de geler le cœur de mes ennemis avec le givre purificateur. Tu avais raison…

Il baissa humblement la tête avant de reprendre.

- Tu avais raison. Nous ne sommes plus à notre époque. Mais je ne t’ai pas cru, et, pire que ça, je t’ai insultée et giflée. Je me suis très mal comporté, et je te demande pardon du fond du cœur.

Ageha crut qu’elle allait fondre sur place tant les bonnes intentions de Samcore la touchaient. Décidément, elle ne regrettait absolument plus d’avoir voyagé cinq siècles en arrière pour être investie d’une fonction de la plus haute importance. Elle avait très envie de protéger le bien de l’humanité.

- C’est oublié, dit-elle, n’y pensons plus. Ton scepticisme était justifié. Maintenant, partons d’ici et allons défendre cette force éclatante qui nous protège !

- Vous feriez mieux de vous préparer à défendre vos vies, fit une voix insolente qui leur était inconnue.


Dernière édition par le Sam 28 Juil - 19:36, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeMar 24 Juil - 13:04

Je vais poster le commentaire du fan de base en ruth :

LA SUUUUUUUUUUUUUUUITTTTTTTTTEEEEEEEEEEEEEEE !!!!!!!!!!!!!!!

Nan mais franchement c'est bien. Bien que ce ne soit que le début, on peut bien ressentir une pesonnalité propre (et attachante ?) à chaque personnage, et l'histoire s'annonce sous les meilleures auspices. Ma bénédiction ! Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeMar 24 Juil - 19:48

Oui je trouve que c'est assez fun... très fun... LA SUIIIIIIIITEEEEEEEE !
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeJeu 26 Juil - 4:27

Encore encore encore!!!A chaque fois que je fini de lire je suis impatient de connaitre la suite alors stp poste le chapitre trois tu m'en veras comblé Very Happy En tout cas comme pour le précedant sa claque vraiment c'est de la bonne remasterisation
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Lion Rafale
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeJeu 26 Juil - 10:36

Chapitre 1 : Bienvenue Au Seizième Siècle !

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Partie 3 : Sois Forte

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Médusés, Samcore et Ageha se retournèrent et tombèrent nez à nez avec un jeune homme à l’allure inquiétante. Il était grand, avait un visage fin, les cheveux châtains et les yeux d’un bleu clair et surréaliste. Le métal noir et brillant qui avait servi à forger sa cuirasse, ses jambières, ses gants et ses bottes devait être rarissime. Du reste, le forgeron qui avait confectionné une armure à l’aspect aussi piquant, pointu et effrayant que celle qu’il arborait n’était certainement pas conformiste, ni même sain d’esprit. Il fallait bien être fou pour ne serait-ce qu’imaginer un truc pareil.

De sa main droite, il dégaina du fourreau fixé à sa hanche gauche un long katana au manche noir orné d’un œil doré et à la lame étincelante et visiblement extrêmement tranchante. Un vague sourire au coin des lèvres, il abattit son arme dans le vide. Un son aigu, l’air se fendit en deux, et Ageha et Samcore constatèrent avec stupéfaction que la lame du katana était suivie par un fantôme, par une sorte de traînée lumineuse violette qui reproduisait le moindre de ses mouvements à une poignée de secondes d’intervalle.

- C’est magique, ricana-t-il lorsqu’il découvrit leurs expressions ahuries.

Samcore prit une profonde inspiration pour se rassurer un peu.

- Bien, déclara-t-il. Maintenant que tu as bien frimé devant nous, si tu nous disais pourquoi tu es ici ? Tu veux te battre ? Ou bien es-tu un allié ? J’en doute fort, mais on ne sait jamais…

L’autre lui lança un regard impassible.

- Tais-toi, chien ! marmonna-t-il. Je suis ici pour vous tuer tous les deux ! Je peux commencer par toi, ou par elle si tu préfères. C’est toi qui décides. De toute façon, ça n’a aucune importance pour moi.

D’un signe de la main, Samcore ordonna à Ageha de se mettre à l’écart. Ce qu’elle fit, le cœur battant.

- Très bien, je vois que tu désires être le premier à m’offrir ta vie.

Le guerrier se rua sur Samcore. La trajectoire latérale que décrivirent le katana et son ombre mauve était destinée à trancher la tête du garçon au poignard, mais Samcore vit tout arriver et eut le temps de se baisser pour passer sous ce qui aurait pu être son dernier souffle. En position accroupie, il envoya de toutes ses forces son pied dans le creux des genoux de son opposant qui fut expédié au sol dans un fracas métallique.

- Sale chien !

C’était le moment de profiter de ce léger avantage pour prendre le dessus. Il grimpa sur l’homme en armure, l’empoigna par les cheveux et jeta violemment sa tête parterre. La collision produisit un bruit sourd et sordide. Là, il brandit son poignard et l’abattit en direction du visage aux yeux clairs encore sonné par le choc qu’il venait de subir.

- Prends ça !

Sa cible s’écarta à l’instant où l’impact aurait dû avoir lieu, et son poignard s’enfonça profondément dans la terre humide. Samcore commit l’erreur d’essayer de l’en retirer. Son ennemi en profita pour lui attraper le bras et y planter ses dents. La morsure lui fit si mal qu’il dut abandonner l’idée de récupérer son arme. Il préféra se jeter en arrière pour échapper à l’étreinte des crocs qui meurtrissaient sa chair. Il y parvint, et tandis qu’il se remettait debout tant bien que mal, il se rendit compte qu’une grande partie de la manche de sa chemise était restée entre les mâchoires acérées.

- Tu es fourbe, observa-t-il. Mais, de toute façon, je ne m’attendais pas à ce que tu te battes à la loyale.

Le combattant ténébreux se releva péniblement. Il cracha le morceau d’étoffe blanche logé dans sa bouche et ferma les yeux. A l’expression qui avait envahi son visage pâle, on devinait qu’il ne se sentait vraiment pas bien. Il titubait comme un ivrogne et sa respiration était devenue bruyante. En le voyant ainsi, Samcore se dit que jamais il n’essaierait d’embrasser une surface aussi dure que le sol avec son crâne.

- Maintenant que je suis désarmé, je suppose que tu vas vouloir me mettre à mort. Quoique… Et si le coup que je t’ai infligé derrière ta petite tête de gros méchant t’en empêchait ?

- Tais-toi…

- Refuserais-tu de voir la vérité en face ? Mon petit bonhomme, tu es dans un tel état que je pourrais t’achever avec mon petit doigt si j’en avais envie.

- Tu mourras quoiqu’il arrive…

- Je me demande bien comment tu vas faire pour…

- Attention ! brailla tout à coup Ageha, affolée. Samcore ! Derrière toi ! Retourne-toi vite !

Samcore lui obéit et resta bouche bée lorsqu’il découvrit ce qui lui faisait face.

- Comment est-ce possible ?

Devant lui se tenait un ectoplasme translucide composé de très approximatives lueurs violettes. Il portait la même armure terrifiante que le guerrier au katana, avait son allure, son physique, ainsi que son arme. C’était sa copie conforme, à un détail près : ses yeux n’étaient pas ceux d’un être humain puisqu’ils étaient en fait deux globes scintillants, uniformément rouges.

- Un fantôme…

Trop abasourdi, Samcore ne vit pas que l’apparition s’apprêtait à lui donner un coup de sa lame. Il ressentit une douleur terriblement vive au niveau de l’épaule droite, et ne comprit qu’il s’était passé quelque chose d’anormal que lorsqu’il se rendit compte que son que son bras et quelques flaques de son propre sang étaient à ses pieds. Le hurlement strident mêlant souffrance et horreur qui sortit de sa gorge alla chercher son écho dans la nature morte et glaciale qui assistait silencieusement à la scène, suivi de près par une deuxième, puis par un troisième, puis par un autre, et encore un autre.

Ageha, quant à elle, n’était plus capable de rien. Elle aurait aimé manifester la terreur qui lui tiraillait le ventre, aller soutenir Samcore, s’enfuir, ou même combattre ce spectre violet qui tenait désormais une lame sanguinolente, mais elle n’y arrivait pas. Elle était paralysée. Un dieu particulièrement cruel l’avait condamnée à être le témoin privilégié mais immobile de ces monstruosités. Il l’avait clouée ici et la forçait à regarder Samcore couiner comme un porc à l’abattoir à la vue de ses artères et de ses veines dénudées se vidant inlassablement.

- Je dois être en train de rêver, réussit-elle à murmurer au bout d’une trentaine de longues secondes, malheureusement trop consciente que tout était bien réel.

Alors que la peau et les vêtements de Samcore devenaient de plus en plus rouges, la chose qui lui avait sectionné le bras s’évaporait peu à peu. Quand elle se fut totalement évanouie, Ageha vit l’homme à l’origine de ces atrocités, complètement rétabli, s’approcher de son allié et le mettre à terre d’un puissant coup de pied dans l’estomac.

- Ton heure est venue, susurra-t-il en levant son arme au-dessus de sa tête.

Il s’apprêtait à lui donner le coup de grâce. Tout était redevenu calme. Samcore n’avait apparemment plus la force de crier. Il était livide, son regard vitreux reflétait déjà la mort qui l’attendait, et quelques larmes coulaient le long de ses joues ensanglantées. Cette image plongea Ageha dans une rage folle. De quel droit ce scélérat se permettait-il de leur faire du mal ? Ils n’avaient rien demandé à personne, et il était arrivé de nulle part dans l’unique but de s’approprier leurs existences. Elle n’était plus pétrifiée, mais elle était énervée, et une seule chose allait pouvoir l’apaiser : la mort de ce salaud.

- Saloperie ! gueula-t-elle en se précipitant sur lui.

Elle sauta sur son dos et enroula son bras gauche autour de son cou, s’apprêtant à l’égorger avec le tonfa qu’elle tenait dans son autre main. Mais il intercepta son geste en l’attrapant par le poignet et se baissa d’un coup sec. Ageha fut propulsée vers l’avant, exécuta une pirouette dans le vide, et termina sa chute assise à côté de Samcore.

- Attention ! hurla-t-elle en pointant du doigt la lame et son reflet obscur voués à faucher leurs deux têtes.

Elle put se pencher sur le côté et ainsi éviter la mort. Pas Samcore. Sa tête s’envola, effectua quelques rebonds sonores dans l’herbe haute, puis alla rouler sur plusieurs mètres avant de s’arrêter net. Un abondant geyser d’hémoglobine jaillit de l’orifice écarlate qui surplombait désormais son cou et se jeta à la figure d’Ageha.

- Samcore ? gémit-elle, estomaquée.

L’assassin lui adressa un regard faussement amusé.

- Ne sois pas jalouse, fit-il, tu vas bientôt aller le rejoindre. Mais d’abord, je dois faire quelque chose.

Posté au-dessus du corps démembré, il examinait froidement son trophée. Il murmura quelque chose qu’Ageha, trop absente, ne comprit pas, puis il introduisit le fer de son sabre à l’intérieur de la poitrine inerte. Nouvelle effusion de sang. Il tailla une brèche assez large d’environ vingt centimètres de longueur dans le torse de Samcore avant de ranger son arme souillée dans son fourreau.

- Tu es mort en me combattant. Maintenant, ta force et ton courage sont à moi.

Il plongea ses deux mains au cœur de l’ouverture qu’il venait de découper pour l’élargir d’avantage. Des os grincèrent, craquèrent. Ageha comprit qu’il était en train d’écarter les côtes de son ancien allié à l’aide de ses doigts. Elle eut le réflexe de se décaler pour vomir tout ce qu’elle avait dans le ventre ailleurs que sur la dépouille. Les clapotis glauques et l’odeur absolument immonde émanant de la profanation qui avait lieu tout près d’elle lui donnèrent de violents spasmes. Sa tête tournait très vite. Trop vite. Si vite qu’elle crut perdre connaissance plus d’une fois.

Lorsqu’elle eut fini de vider son estomac, elle ne put s’empêcher de lancer un dernier regard en direction du cadavre de Samcore. A le voir, il était difficile de croire qu’il avait été un être capable de vivre, de marcher et de respirer. Il n’en restait plus qu’une espèce de bouillie informe et pourpre. Seules ses jambes demeuraient intactes.

- Paix à ton âme, chuchota le jeune homme en armure noire.

Ageha leva les yeux vers lui et ce qu’elle vit lui provoqua un haut-le-cœur assourdissant. Il était en train de croquer à pleines dents le cœur encore chaud de sa victime, cet organe qu’il avait lui-même été cherché dans les entrailles du garçon à qui il avait tranché la tête. Du sang et de la chair étaient accrochés à ses lèvres et à son menton. Beaucoup de sang. Beaucoup de chair.

- Espèce de taré ! cracha-t-elle.

Tandis que les premiers flocons de neige commençaient à tomber du ciel blanc, elle se leva et se mit à courir. Instinctivement, elle prit la direction de la forêt aux arbres morts en pensant que c’était l’endroit rêvé pour parvenir à le semer. Elle ne savait pas où elle allait. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’il fallait fuir. Fuir cette épouvantable créature qui était peut-être déjà à ses trousses. Fuir le plus loin possible. Fuir toutes ces visions cauchemardesques qu’elle venait d’apercevoir et dont elle se souviendrait sûrement toute sa vie.


Dernière édition par le Mar 28 Aoû - 3:23, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeJeu 26 Juil - 12:33

En un mot : wow !!
En deux mots : Wow wow !!

Il aura décidément pas tenu très longtemps, le pauvre Sam...
Oui, donc, c'est un très chouette épisode, pour dire cela vulgairement.
Attention cependant à ne pas trop tomber dans la surenchère de sanguinolent. Là, c'est juste bon, mais si t'en fait trop, l'épisode risque de devenir indigeste (à mon avis !). Neutral
Donc voilà, utilise tout de même le "gore" avec parcimonie...mais je maintiens que sinon, c'est réussi (et extrême !), et je suis curieux de voir comment s'en tirera la Talimmm.
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeJeu 26 Juil - 19:26

Ha mais dit moi, c'est pas mal toutes ces giclures par ci par la... comme le dirait un ami à moi : ça donne un air de fête.
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeJeu 26 Juil - 21:46

mais c'est mignon comme tout, en tout cas le récit est beaucoup plus vivant que dans la version precedente, il coule mieux

ps: si lara lit cette fic et qu'ele se rend compte qu'en plus tu l'as mis dans le groupe des badass tu peux t'attendre a un jolie suicide assisté bon courage
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeVen 27 Juil - 19:58

fredrisch a écrit:
mais c'est mignon comme tout, en tout cas le récit est beaucoup plus vivant que dans la version precedente, il coule mieux

"Il coule mieux" c'est le mot Very Happy
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeSam 28 Juil - 5:37

Merci à tous ! Laughing

Fred je suis entièrement d'accord avec toi sur le fait que tout est plus fluide qu'avant. Bon, ce n'est pas parfait, mais j'essaie de peaufiner mon travail au maximum et je suis assez satisfait du résultat.

Edge... L'utilisation du gore... Ca a toujours été mon problème. Je ne peux pas m'empêcher d'en rajouter encore et toujours. Même au collège quand j'écrivais des rédactions ça tournait toujours au drame psychotique et sanglant. Surtout que les caractères de certains personnages de cette fic m'inciteront sûrement, à l'avenir, à écrire des épisodes très crades, peut-être même indigestes. Enfin bon, j'essaierai de faire en sorte que ça reste dans le domaine du lisible !
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeSam 28 Juil - 5:40

Chapitre 1 : Bienvenue Au Seizième Siècle !

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Partie 4 : Maudits

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Des centaines de milliers de flocons de neige flottaient silencieusement autour de lui. Il y en avait à perte de vue, aussi bien devant lui qu’autour de lui et au-dessus de lui. Certains étaient même venus se poser sur lui ; dans ses cheveux, dans ses sourcils, sur sa peau. Et très bientôt, un grand nombre d’entre eux se rassemblerait sous ses pieds nus pour former une épaisse couverture blanche, moelleuse, soyeuse, mais glaciale.

- J’ai froid, pleurnicha Anussim. Et en plus, je crois bien que je me suis perdu…

Depuis que la neige s’était mise à tomber, un léger brouillard avait fait son apparition, puis avait enflé peu à peu jusqu’à atteindre une densité incroyable. A présent, il était impossible de distinguer clairement quoique ce soit à plus de dix mètres, et Anussim avait la très désagréable impression d’être égaré à l’intérieur d’une gigantesque bulle brumeuse et grisâtre. Il ne savait même plus d’où il venait. La bergerie se situait-elle derrière lui ? Ou sur sa droite ? Non, il l’aurait mieux vue sur sa gauche… Sauf qu’il ne pouvait plus la voir. Il avait beau se tourner et se retourner dans tous les sens, tout ce qu’il apercevait, c’était du gris, du gris, du gris, et des flocons de neige.

- Pourquoi est-ce que j’ai obéi à Lion ? couina-t-il en se donnant une petite claque sur le front. Pourquoi ai-je été assez con pour croire qu’il allait me tuer ? Il ne l’aurait pas fait ! Il voulait juste me foutre la trouille ! Parce qu’il avait la flemme de bouger son cul ! Parce qu’il avait la flemme d’aller voir lui-même dehors ! Mais ce type est un vrai connard ! Et moi je suis un abruti d’être tombé dans son jeu ! Je suis un véritable abruti !

- Chiale pas, gamin ! Tu ne retrouveras jamais ta mère, mais tu vas bientôt retrouver ton maître.

Surpris, Anussim lâcha un petit cri suraigu qui n’alla pas se perdre bien loin. Face à lui était posté un grand jeune homme drôlement accoutré puisqu’il portait une superbe armure noire au design pour le moins sophistiqué. Un long katana reposait dans le fourreau qui était fixé à sa hanche gauche, et Anussim aurait volontiers été effrayé si le visage de cet être sans doute complètement fou n’avait pas été aussi souriant et bienveillant.

- Qui es-tu ? s’enquit-il simplement.

L’autre simula une révérence exagérée.

- DabilahroMaster, Dabilahro pour les intimes, à ton service ! Je pense que Lion n’aimera pas que je me mette à ton service, mais on peut toujours essayer de négocier ça avec lui…

- Tu connais Lion ? s’étonna Anussim.

- Bien sûr ! Je le connaissais au vingt-et-unième siècle, et je le connais aussi… Comment dire ? Ici ? Oui, je crois que c’est le mot juste.

Anussim se gratta la tête, perplexe.

- Attends un peu… Tu es en train d’essayer de me faire croire que nous ne somme plus au vingt-et-unième siècle ?

- Non, je n’essaie pas de te le faire croire ; je te l’annonce officiellement.

- Et si je te répondais que je ne te crois pas ?

Dabilahro lui lança un regard amusé, presque attendri. Il souriait toujours comme un imbécile heureux, et Anussim se dit qu’il ne devait vraiment pas être très futé. Sûrement un échappé de l’asile psychiatrique le plus proche. Cela n’expliquait pas comment il connaissait Lion, mais il y avait tellement de phénomènes inexpliqués sur cette planète qu’il préféra ne pas se poser trop de questions.

- Je te répondrais que tu n’as qu’à pas me croire ! De toute façon, je te fournirai bientôt la preuve formelle que tu es au seizième siècle. Donc, si tu n’as pas envie de me croire, ne me crois pas. Mais tu me croiras dans pas longtemps, crois-moi !

- Mais je ne te crois pas ! brailla Anussim.

- Ca suffit ! tonna Dabilahro en lui assénant un coup de poing dans la tempe.

Le choc entre le gant métallique et le crâne d’Anussim provoqua un bruit qui, en d’autres circonstances, aurait pu porter à rire, ainsi que l’évanouissement du garçon. Dabilahro le souleva et le posa sur son épaule de la même façon qu’il aurait soulevé et posé sur son épaule un vulgaire sac de sable, en faisant tout de même attention à ne pas le blesser avec les nombreuses pointes qui dépassaient de son armure. Il se mit à marcher en direction de l’endroit d’où provenaient les auras ténébreuses de Lion, Leona et Lara.

- Petit morveux, marmonna-t-il en tapotant les fesses de la masse inerte.

Pour lui faire comprendre qu’ils avaient reculé de cinq siècles, il avait essayé la méthode douce. Il s’était rabaissé à son niveau, lui avait tout expliqué avec des mots simples et un humour très douteux. Mais il avait seulement réussi à passer pour un abruti. Il avait donc dû d’employer le procédé plus musclé, et il ne le regrettait pas. Cogner ce petit chiot avec qui il allait être contraint de coopérer lui avait même procuré une intense sensation de bien-être, presque jouissive. A l’avenir, il ne manquerait pas la moindre occasion de refaire ce qu’il venait de faire. C’était trop agréable.

- J’ai trop envie de te faire du mal, Anussim !

Il y était. C’était une petite bâtisse en pierre à l’allure repoussante. Il tira la porte et passa la tête à l’intérieur. Comme prévu, deux femmes et un homme s’y trouvaient : Lara, Leona, et Lion. Ils étaient assis en rond, penchés au-dessus d’une lettre écrite à l’encre rouge, la même que celle qu’il avait lui-même découverte à son réveil au petit matin dans l’immense forêt nue.

- Très bien, fit-il en entrant dans la bergerie, je vois que n’avez pas chômé. Vous avez trouvé la lettre, et sans doute les armes, et je suppose donc que vous êtes au courant de la raison pour laquelle nous sommes ici.

Trois paires d’yeux interrogateurs étaient rivées sur lui. Apparemment, il avait parlé trop vite. Ils n’avaient pas l’air de savoir grand chose à propos de leur présence au seizième siècle.

- Dabilahro ? C’est bien toi ? lui demanda Lara. Qu’est-ce que c’est que cette armure ? Et où sommes-nous ?

- Bon, je vais tout vous expliquer…

Il jeta Anussim sur un gros tas de paille poisseuse, ramassa la lettre, s’adossa contre un mur et leur fit la lecture d’une voix claire.

- « Lion, Leona, Lara, Anussim, ou plutôt devrais-je dire pauvre cinglé, petite salope, grande pétasse, sale bouffon, je vous souhaite la bienvenue au seizième siècle ! Pourquoi êtes-vous ici ? Pour remporter cette guerre qui nous confronte au bien depuis de trop longues décennies. Vous allez devoir écraser, massacrer, pulvériser et anéantir les troupes qui protègent cette satanée puissance sacrée. Ce sont des gens qui viennent de la même époque que vous, qui sont apparus ici dans les mêmes conditions que vous, et que vous connaissez sans doute un petit peu. Quoiqu’il en soit, sachez que vous devez tous les éliminer, et qu’ils doivent, de leur côté, tous vous éliminer.

Vous devez vous rendre au nord-est de l’Europe, dans une vieille cathédrale qui fut plusieurs fois la scène de sanglantes batailles opposant nos forces à celles que vous êtes chargés d’abattre. Bien sûr, vous avez le droit de supprimer quelques-uns de vos ennemis en chemin, mais le dernier d’entre eux doit impérativement périr sur le sol de la cathédrale. Si, par malheur, ils mouraient tous avant d’avoir atteint cet endroit, personne ne gagnerait, et c’est quelque chose que nous ne souhaitons bien évidemment pas.

Les armes que vous trouverez et qui vous accompagneront tout au long de votre excitant périple ont été forgées à partir de fragments d’une épée que certains disent maudite. Elle est nommée Soul Edge. Grâce à elles, vos personnalités vont s’affirmer, certaines facettes de vous-mêmes que vous avez très certainement oubliées vont réapparaître, et vous allez découvrir que vous avez des pouvoirs magiques. N’est-ce pas fascinant ? Inutile de préciser que sans leur influence, vous n’êtes rien de plus que des perdants issus d’un siècle trop moderne.

Lors de certains points cruciaux de votre voyage, des petits défis vous seront lancés. Je ne peux pas vous en dire plus à ce sujet pour le moment car vous avez déjà assez d’informations à encaisser, mais attendez-vous à ce que je vous contacte à nouveau très prochainement pour vous en apprendre d’avantage.

Faites couler beaucoup de sang. »

- C’est quoi, ce délire ? protesta Leona avec véhémence. C’est une blague ?

Dabilahro déchira la missive et regarda la jeune fille droit dans les yeux.

- Ce n’est pas un délire, ni même une blague, annonça-t-il. Ton frère, Lara, Anussim, toi et moi avons été choisis par Soul Edge pour détruire les forces de Soul Calibur, son contraire. J’en ai déjà tué un, tout à l’heure, avant de venir ici. Mais il en reste plein d’autres. Et nous n’avons pas de temps à perdre ! Il faut partir maintenant !

Il se mit en quête de leurs armes. Tandis qu’il retournait et éventrait toutes les bottes de paille de la bergerie, Lara et Lion l’observaient en ricanant. Il n’y prêta pas attention, trop concentré sur ces armes qu’il devait à tout prix trouver pour qu’ils daignent enfin accorder un minimum de crédit aux révélations que la lettre et lui leur avaient faites.

- Hé Dabilahro ! Si j’avais su que tu étais un putain de psychopathe, j’aurais jamais accepté d’être ton pote ! s’esclaffa Lion en sortant un paquet de cigarettes à peine entamé de la poche de son jean.

Il en alluma une, en offrit une à Lara, et une autre à sa sœur.

- Plus je regarde son armure, plus je me dis qu’elle est ridicule, fit Lara, goguenarde. Tu l’as eue où, Dabilahro ? Dans un magasin de déguisements ? En tout cas, laisse-moi te dire qu’elle est d’une laideur accablante. Et c’est bientôt Noël ! On est au mois de décembre ! Carnaval, c’est au mois de février !

Ils n’avaient qu’à se moquer de lui. Très bientôt, ils se jetteraient à ses pieds pour lui demander pardon.

- Dis, tu pourrais pas aller me chercher une bouteille de Coca ? reprit Lara. J’ai soif !

Anussim émergea péniblement de son inconscience. Il massait délicatement la petite ecchymose qui était apparue sur sa tempe et semblait se demander à quoi rimait toute cette agitation.

- Nunus ! hurla Lion.

Il se leva et courut le prendre dans ses bras.

- Mon cher petit Nunus ! brailla-t-il en le secouant comme un pantin. Tu connais pas la dernière ? Toi et moi, on est des méchants messieurs du seizième siècle, et on a pour mission de tuer tous les gentils messieurs et toutes les gentilles demoiselles ! Mon démoniaque petit Nunus ! Mon petit adorateur de Satan !

Un bruyant fou rire s’empara de lui, ainsi que de Leona, qui manqua de s’étouffer avec la fumée de sa cigarette.

- « Sans elles, vous n’êtes rien de plus que des perdants issus d’un siècle trop moderne. » murmura Dabilahro.

Elles étaient là, devant lui. Il les avait enfin trouvées. Bien dissimulées dans le recoin le plus sombre de la bâtisse où elles attendaient patiemment leurs futurs hôtes. Elles étaient très belles. Un long fouet à lames, une paire de dagues, une faux géante, et cinq poignards. Dabilahro les ramassa toutes puis alla les déposer bien en évidence au centre de la bergerie. Tout le monde se tut.

- Voilà quatre des enfants de Soul Edge, déclara-t-il solennellement.

Ils mouraient tous d’envie de parler, de mettre des mots sur la douloureuse fêlure irréversible qui était en train de briser leurs âmes, mais c’était tout simplement trop dur. Ils n’étaient plus capables que d’une seule chose : contempler ces lames luisantes et acérées baignant dans la lumière du jour qui se faufilait par la porte encore entrouverte en se disant que désormais, rien ne serait plus jamais comme avant.


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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeSam 28 Juil - 16:55

Bel épisode, y a pas à chier ! J'attends la suite, toujours avec la même impatience.

Par contre une question me turlupine l'esprit...vu que t'as recommencé l'écriture de ta fic, est-ce que ca veut dire que moi aussi, je vais devoir recommencer à écrire une parodie ? Shocked
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeSam 28 Juil - 18:14

Voilà lionceau, la lecture des 4 parties est terminée. J'ai mis le temps je sais... j'aime me faire désirer Embarassed
Alors je commente dans l'ordre :

Dans la première partie, perso j'suis couchée par terre ^^ et Anuss' me fait marrer. Le grosse sous merde soumise qui courbe l'échine devant Lion, ça me fait rire presque aux larmes.
Dans la seconde, c'est Sam que je reconnais bien, c'est dommage qu'il meurt dans la 3. Il me fait marrer lui aussi.
La troisième partie justement, j'suis un peu d'accord avec Edge pour le gore pale enfin ça ne sera jamais mon trip. Mais que Fredrish se rassure, je supporte ça très bien. Mieux que ma mère Very Happy
Et puis, j'ai envie de dire, le meilleur pour la fin, la quatrième partie ^^ je trouve que c'est la meilleure jusque là. Pas parce que je me réveille enfin, mais parce que Anuss' est tordant :
"Surpris, Anussim lâcha un petit cri suraigu" Razz ça m'a fait rire ^^ et aussi le coup de la fessée.
Et puis bah cette Lara là.... bien comique aussi. l'armure d'une "laideur accablante" c'est tellement moi que j'en suis toute émue Embarassed Le coca est aussi fidèle aux sombres réalités... Dabilharo est drôle aussi Smile

Niveau style, je reconnais mon lion ça va de soi. Du détails, du détail et toujours du détail. Des descriptions comme s'il en pleuvait mais qui se lisent. J'atta la suite (comme tout le monde) en espérant que Xéna viendra pas manifester pour faire apparaître sa sale gueule Laughing
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Zhou You
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeSam 28 Juil - 19:26

Lion, tu sais qui rajouter dans la fic pour faire plaisir à Lara Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeSam 28 Juil - 20:12

Edge tu te sens prêt à relever le défi ? Wink

Lara je te remercie beaucoup de m'avoir accordé de ton temps ! Sérieusement, ça me fait très plaisir que cette fic te plaise (contrairement à sa version originale lol) et si j'ai réussi à t'arracher quelques sourires, c'est que j'ai pas trop raté mon coup ! C'est sûr que dans la partie 4 tu es très fidèle à toi-même. Profites-en parce que très bientôt c'est Dark Lara qui va prendre la relève !

Faire apparaître Xeno ? Je vais y réfléchir, ça pourrait être une assez bonne idée...
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fredrisch
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeSam 28 Juil - 21:22

bon episode, je vois que nunus se fait toujours autant maltraité enfin bon...

ca m'etonnerait qu'on revoye xeno par ici ca fait un sacré bail qu'il ne s'était plus manifesté sur le forum je pense qu'il a du tout simplement passé a autre chose
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeSam 28 Juil - 23:42

A la la je vais encore etre obligé de complimenter en plus je suis toujours impatient de lire la suite comme d'hab quoi mais bon sa va t'assure t'écrit vite et bien sinon OLA spécial pour le perso qui est sencé me representer jadore qu'elle inspiration frenchement j'le trouve trop pété c 'est de la bombe vivement l'évolution Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeDim 29 Juil - 13:19

Terrible Very Happy ! Le début annonce vraiment de jolies choses. Perso, le gore de la fic "originale" ne m'avait pas dérangé, c'était juste malsain comme il faut...
On s'imagine parfaitement la scène, je trouve ça vraiment génial !
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeDim 29 Juil - 22:55

Réaliste ? Oh que oui, et pas qu'un peu !

Hum...un défi qui ne manque pas de charme, j'te l'accorde ! Laisse-moi y réfléchir, je pourrais bien sortir un truc un de ces jours, qui sait. Par contre, du 3 au 11 août je serai absent, donc n'espère rien (ou si peu !) de moi dans l'immédiat...
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Lion Rafale
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeLun 30 Juil - 11:39

Chapitre 1 : Bienvenue Au Seizième Siècle !

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Partie 5 : Métamorphoses

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Anussim toujours logé dans ses bras, Lion n’arrivait plus à détourner son regard du magnifique fouet à lames qui se tenait là, à seulement trois pas de lui. C’était une langue de cuir, noire, longue d’environ deux mètres cinquante et dans laquelle étaient incrustées treize lames triangulaires étincelantes de la taille de ses auriculaires. Ce qu’il voyait l’obnubilait complètement, au point de ne plus pouvoir désirer autre chose que de s’emparer de cette arme qui, il en était sûr, était en train de faire appel à lui. Pour le convoiter avec autant de vigueur, elle devait l’avoir attendu longtemps.

- Tu as été forgée pour moi, chuchota-t-il sans la quitter de ses yeux émerveillés.

Il éjecta Anussim, écrasa sa cigarette parterre, et parcourut avec précaution les fragiles centimètres qui le séparaient de sa nouvelle obsession. Elle était à ses pieds, aussi flamboyante qu’une mine d’or. Mais il savait qu’elle était également capable d’être dangereuse. Très dangereuse. Quelque chose de malsain émanait d’elle, quelque chose qui faisait froid dans le dos. Quelque chose de comparable à l’odeur de la mort ou au bruit des pas d’un croque-mitaine égaré dans la chambre d’un enfant insomniaque. Elle pouvait être la source de beaucoup de souffrance, il n’était pas difficile de s’en rendre compte. La prudence s’imposait donc.

- Offre ton âme à Soul Edge, Lion, dit Dabilahro d’un air sinistre. Prends ce fouet et offre-lui ton âme. Tu verras, c’est très agréable. Tu te sentiras fort et puissant, comme invincible.

Partagé entre deux sentiments bien distincts, Lion hésita un court instant avant de se dire que de toute façon, il n’avait pas trop le choix. Un frisson glacial traversa sa colonne vertébrale alors qu’il ramassait le fouet à lames. Il regretta instantanément son geste. Ses hurlements rebondirent contre tous les murs de la bergerie et parvinrent à effrayer les sept moutons qui venaient tout juste de sortir de leur profond sommeil. Affolés, ils allèrent s’attrouper les uns contre les autres au fin fond de leur enclos.

- Ca… Ca fait… Mal !

Lion avait l’impression qu’une bête féroce pourvue de très longs crocs était en train de dévorer goulûment ses entrailles. La douleur le fit s’effondrer. Une fois au sol, il ne put plus ni bouger, ni respirer, ni crier. Une chose qu’il n’aurait su nommer l’avait pénétré, s’était mêlée à son sang et circulait librement dans ses veines, lui procurant une sensation immonde et dégoûtante. Ses oreilles se mirent à siffler si fort qu’il crut que ses tympans et son cerveau allaient exploser.

- Je veux crever, réussit-il à murmurer.

Un homme apparut devant lui. Un homme qui avait le même visage pâle que lui. Il était nu, très à son aise dans une grande baignoire remplie de sang. Son regard sombre contrastait étrangement avec le large sourire qui illuminait la partie inférieure de son faciès et qui dévoilait des dents pourries, bien trop abîmées pour appartenir à l’individu d’à peine trente ans qu’il était.

- Lion ? ricana-t-il.

Sa voix était rauque et lente, son timbre irrégulier.

- Vous n’êtes pas réel ! gémit Lion en secouant la tête de droite à gauche dans le but de se débarrasser de cette vision cauchemardesque.

- Je suis le Marquis Rouge ! Toi et moi ne faisons qu’un ! Abreuve-toi du sang de tes ennemis… Et laisse les flammes de ta folie consumer tout ce qui t’entoure !

Tout redevint calme. Lion se releva avec la sensation que rien n’était arrivé, qu’il avait simplement été victime de fantasmagories. Cependant, un curieux sentiment débordant de désespoir, de tristesse et de douleur était anormalement présent dans la partie la plus obscure de son cœur. Un curieux sentiment qui enfla de façon fulgurante. A partir de là, une transformation nette s’opéra en lui ; sa salive changea brusquement de goût, toutes ses ambitions se muèrent en autant de désirs macabres, et il se mit à avoir soif. Soif de sang.

Il constata alors que son jean, son sweat-shirt, son bonnet et ses bijoux traînaient parterre. A présent, il portait un pantalon en velours noir, une paire de bottes de chasse en daim et une grosse ceinture brune. Une majestueuse rose rouge était brodée dans le dos de sa chemise en soie noire, et une autre, plus petite, décorait le côté gauche de sa poitrine. Ses mains endossaient une imposante paire de gantelets métalliques orangés en partie recouverts par les longues manches de sa chemise.

- Lion ? Ta rencontre avec le Marquis Rouge t’a plue ? fit Dabilahro d’un ton proche du sarcasme.

Lion l’ignora.

- Et d’un ! s’exclama l’autre. Qui désire être le suivant ? Lara ? Anussim ? Leona ?

L’évocation du nom de sa sœur arracha à Lion un vague sourire teinté d’éclats méphistophéliques. Il caressa sa lèvre supérieure avec sa langue et jeta un œil intéressé sur elle. Elle était assise contre un mur, ses grands yeux gris inondés de larmes et ses cheveux bruns en bataille. Sublime. Au point qu'il eut une brûlante érection. Il mourait d’envie de lui arracher sa petite nuisette violette, de l’allonger à même le sol puis de la violer. Elle était une partie de son être, avait le même sang que lui. De ce fait, il ressentait le besoin sauvage de la visiter.

Lara le rejoignit, bouleversée par tout ce qu’elle venait de voir. Lion n’était plus la même personne, elle en était certaine. Sans ses piercings, il était plus beau, mais son regard n’était plus celui de l’homme qu’elle avait connu. Cette lueur aussi torride qu’obscure qui habitait ses yeux noirs, elle ne l’avait jamais vue auparavant. L’emprise de Soul Edge existait, c’était une réalité, elle allait devoir s’y soumettre.

- J’arrive, Lion, murmura-t-elle tristement.

- Oui, viens me rejoindre, Lara.

Elle se retourna, fondit silencieusement en larmes, et posa une main sur le manche en métal de la faux géante. C’était une arme de couleur claire, impressionnante, qui mesurait plus d’un mètre quatre-vingts de hauteur et sur laquelle étaient gravées des ronces entremêlées et incolores. Sa lame arquée était longue et fine.

- Dame Lara arrive ! jubila Dabilahro quand l’opaque tourbillon de flammes assourdissantes se rua sur la frêle silhouette de la jeune fille.

- Ferme un peu ta grande gueule, siffla Lion. Nous vivons un grand moment, alors ne gâche pas tout avec tes commentaires à la con.

Ecroulée, Lara encaissait la douleur et les tourments dans le calme le plus absolu. De légers sanglots déferlaient de sa bouche à demi-ouverte, vite absorbés par les rugissements du feu qui l’entourait. Durant un court instant, elle songea à la famille et aux amis qu’elle avait laissés au vingt-et-unième siècle, et qu’elle ne reverrait sans doute jamais. Cela la blessa plus que tout le reste.

- Pardon…

Elle vit une femme dont la tête était surplombée d’une très haute perruque blanche plus qu’extravagante. Etendue sur un long canapé pourpre et luxueux, elle était vêtue d’un corset à lacets échancré en dentelle noire et d’une exubérante robe bouffante en taffetas, également noire. Des dizaines de roses en tissu rouge étaient cousues à son habit, et elle tenait dans sa main gantée un gros éventail en plumes d’autruche.

- Lara, susurra-t-elle de sa voix suave.

Elle arborait un maquillage outrageux. La poudre blanche uniformément étalée sur sa figure rendait son teint cadavérique et ses lèvres étaient aussi rouges que les roses qui ornaient sa robe. Plusieurs mouches étaient dispatchées sur son visage.

- Lara… Use et abuse de tes charmes, ainsi tu dévoreras leurs âmes.

Les flammes et leur vacarme s’évanouirent. Lara se remit debout, sa faux dans la main droite, son éventail en plumes d’autruche dans la gauche. Elle s’aperçut rapidement qu’une force étrangère la côtoyait dans son corps et dans sa tête, et qu’elle était désormais le clone de la mystérieuse femme. Tout était là : la perruque, l’étroit corset, la longue robe, le vertugadin qui la rendait bouffante, les gants, les fausses roses, l’éventail, le maquillage, et même les mouches.

- Tu es magnifique ! s’écria Lion, émerveillé.

Il ne put s’empêcher de courir la prendre dans ses bras.

- Oui, chuchota-t-elle. Je me sens bien, je me sens belle, je sens mon âme qui fusionne avec son essence. Soul Edge est en moi… Elle me parle, Lion ! Elle me parle ! Elle me dit que nous allons écraser nos ennemis ! Je suis tellement heureuse !

Lion aussi était heureux. L’influence qu’exerçait Soul Edge sur Lara était positive, et cela ne pouvait que lui faire plaisir. Ils n’auraient jamais assez besoin de l’influence positive de Soul Edge pour mener leur mission à terme, mais tout s’annonçait sous les meilleurs auspices. Il avait la rage de tuer, Lara était aux anges, et ils avaient sans doute déjà l’avantage grâce à Dabilahro qui avait commencé le travail avant de les rejoindre. Il ne restait plus qu’un seul détail à régler avant de se mettre en route vers la victoire.

- Et de deux ! brailla Dabilahro. Anussim ! Leona ! A votre tour !

Mais Anussim et Leona ne semblaient pas disposés à offrir leurs âmes à Soul Edge. Blottis l’un contre l’autre, leurs deux visages n’exprimaient qu’une seule émotion : la terreur.

- Leona ! fit Lion. Viens me rejoindre, ma sœur ! Viens ! N’aie pas peur ! Ca fait mal, mais ça en vaut la peine… Et puis… Quand ça fait mal, ça peut aussi faire du bien… La douleur est souvent agréable…

Elle ne lui répondit pas, ce qui le vexa profondément. Comment osait-elle ? Il était son frère, il l’aimait, la désirait plus que tout au monde, et elle se permettait de l’ignorer !

- Salope ! rugit-il en bondissant dans l’enclos des moutons.

Il devait passer ses nerfs sur quelque chose ; ces sales bêtes débiles feraient l’affaire. Elles étaient creuses, incapables de ressentir la véritable valeur des choses, aussi inutiles que la plupart des êtres qui erraient sans but sur cette planète.

- Allez en enfer !

Son fouet déchira l’air, ses lames tranchèrent quatre gorges. Quelques longs rayons écarlates se jetèrent sur les murs pour les embrasser. Plusieurs autres les imitèrent au cours de l’instant suivant quand la longue tige de cuir souple effectua bruyamment le chemin du retour et que les trois animaux qui avaient survécu au premier assaut périrent.

- Allez en enfer ! Allez en enfer ! Allez en enfer !

Lion avait conscience que les sept moutons étaient morts, mais il n’était toujours pas calmé. Inlassable, il continuait sans relâche de donner des coups de fouet à tous les cadavres saignants étendus devant lui. Ses hurlements de fureur se mêlèrent à ceux d’épouvante de Leona et Anussim. Pourquoi s’époumonaient-ils ? Dabilahro et Lara les avaient-ils forcés à s’offrir à Soul Edge ? Il s’en fichait. Tout ce qui comptait, c’était la vue de cette voluptueuse flaque de sang qui s’élargissait à vue d’œil sous ses pieds. Appétissante flaque de sang… Plus elle grandissait, plus il se sentait serein.

Il s’agenouilla dans la mare d’hémoglobine et planta ses dents dans la chair du premier corps venu. Il dut mordre fort pour enfin percevoir le goût du sang dans sa bouche. Et tandis que le précieux liquide coulait à flots dans son œsophage, il fut pris de véhémentes convulsions, conséquences du bonheur effroyable qu’il subissait. Il laissa échapper un interminable gémissement de délectation. Derrière lui, Anussim et sa sœur s’étaient tus.

- Plus… J’en veux plus… Je veux plus de sang…

Sa soif ne fut étanchée qu’après de longues minutes au goût amer mais absolument exquis. Lorsqu’il se retourna, il éclata de rire en remarquant qu’Anussim n’était plus le même.

- Anussim ! cria-t-il entre deux éclats de voix. Je kiffe trop ton nouveau look !

Ces nouveaux vêtements dont il était question et qui amusaient Lion au plus haut point étaient en fait un costume de bouffon jaune et bleu en soie. Un justaucorps, une culotte bouffante, des gants et des collants bicolores, un chapeau bleu à trois cornes, chacune munie d’un petit grelot doré, une paire de souliers jaunes à pointes relevées et une énorme collerette dentelée. Les cinq poignards argentés d’Anussim étaient rangés dans une ceinture beige spécialement prévue à cet effet.

- Content de te faire marrer, Lion ! glapit-il en sautillant sur place.

Son visage peinturluré de poudre blanche et fendu d’un immense sourire noir avait quelque chose d’assez terrifiant. Un violent maquillage sombre autour de ses yeux noisette gratifiait son regard d’une profondeur proche de la démence.

- Le Marquis Rouge et son bouffon, lâcha Dabilahro. On se demande parfois lequel des deux est le plus stupide…

- Ta gueule ! aboya Leona en lui jetant un regard assassin.

Elle avait changé, elle aussi, depuis que ses mains s’étaient refermées sur ses deux dagues cruellement simples et aiguisées. Une épaisse mèche de cheveux lui barrait l’œil droit, et le reste de sa longue chevelure était noué en queue de cheval. Elle portait le même pantalon et la même ceinture que son frère, ainsi qu’une paire de très hautes cuissardes en cuir brun. Deux étuis fixés à sa ceinture lui permettaient de ranger ses armes. Son chemisier blanc boutonné à seulement trois endroits laissait apercevoir une bonne partie de sa poitrine nue.

- Ne parle plus jamais à mon frère sur ce ton !

Elle sauta sur Lion, passa ses deux bras autour de son cou et lécha le filet sanguinolent au coin de ses lèvres. Jamais elle n’avait trouvé son frère aussi attirant. Si les autres n’avaient pas été présents, elle se serait déshabillée et l’aurait laissé lui faire l’amour jusqu’à la fin des temps. Si les autres n’avaient pas été présents. Mais ils l’étaient, pour son plus grand malheur. Ces trois créatures immondes et puantes, superflues, la répugnaient comme pas permis.

- Fini de plaisanter ! tonna Dabilahro. On y va !

Lara et lui quittèrent la bergerie. Lion fouilla son ancien jean en quête de son paquet de cigarettes, le coinça entre sa ceinture et la taille de son pantalon, prit Leona par la main et leur emboîta le pas. Les semelles de ses bottes laissèrent d’innombrables traces de sang un peu partout. Anussim suivit tout le groupe.

- Il doit être environ midi, déclara Dabilahro. Je vois à peu près où nous devons aller. Il y a une ville, pas loin. Si nous marchons bien, nous l’atteindrons avant la nuit.

Leona soupira.

- Tu as déjà vécu au seizième siècle pour savoir tout ça ? lui demanda-t-elle, sarcastique.

- Non, bien sûr que non. Mais il y a tout un tas de choses que je sais et que vous ignorez.


Dernière édition par le Sam 4 Aoû - 7:05, édité 6 fois
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justlara
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeLun 30 Juil - 13:24

Anuss' bouffon du roi Lion Laughing
Inutile que je demande pourquoi je me retrouve avec une perruque, j'imagine que ton esprit tordu est hilare à cette idée Suspect
Vampire, pervers, déphasé... tu t'es affublé du meilleur rôle comme à ton habitude ><
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Zhou You
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeLun 30 Juil - 13:47

J'imagine ce groupe et... ça doit faire peur quand même des ennemis pareils... Laughing
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitimeLun 30 Juil - 18:16

Trop bon le coup de Dame Lara des bars la peruque sinon Lion je peux de moin en moin saquer ton perso mais bon tu le savais déja lol!
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MessageSujet: Re: Destinées   Destinées Icon_minitime

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