Dreams of Ice

Oui, je squwatte vraiment cette partie
Mais non, je lis le rp, peu à peu... Bientôt je posterai ailleurs, si si, promis xD

Bon donc voila, j'ai relu vos fics (supeeerbes !) et ça m'a donné envie de remixer la ma-mienne. Donc voila bonne lecture !! (Beaucoup de choses ont été changées et je vais essayer d'arborer un style plus rafiné.)
Peut-être y aura-t-il quelques fautes d'orthographe, je m'en excuse mais je n'ai plus word et j'essaye de faire avec mon bon vieux dico <_<

(J'admire Lion !! je veux lui ressembler !!... heu non, finalement.. pas trop ^^")

Partie 1: Trouble


Le soleil était au quart de son parcours dans le ciel, lui même vidé d'un soupçon de nuage, la journée s'annonçait splendide. Le village baignait dans une luminosité pure, saine, resplendissante.
Il n'y avait qu'un élément en opposition à cette charmante ambiance estivale: les legers flocons qui tombaient sans cesse du ciel pourtant pur, et cette mousse blanche qui restait, inlassablement, accrochée au sol, qui se moquait des piétinements réguliers, violents, calmes, rapides, lents, qui pouvaient la marteler.
Non pas que la neige soit ennuyeuse, quand elle tombe durant le douxieme mois de l'année, qui annonce le début de l'hiver, mais elle l'est plus quand elle tombe durant le sixième mois, qui annonce, lui, le début de l'été.
Surtout si elle ne s'est pas résignée entre temps de tomber.
Ainsi, le village se trouvait recouvert de neige depuis six mois, phénomène qui restait inexpliqué de tous.
Les prêtres disaient que les dieux étaient fâchés.
D'autres disaient que bientôt, l'apocalypse surviendrait.
Et beaucoup d'autres continuaient leurs occupations sans vraiment s'en soucier.

Mais le problèmes était bien plus inquietant que ce que l'on pouvait penser: les champs étaient gelés et le village arrivait à la fin de ses provisions, réservées aux pénuries, et qui semblait autrefois abondante...

Mais ça, Kant ne le savait pas. Il pensait qu'il pourrait encore manger à sa faim durant beaucoup de temps, et que la neige finirait par fondre sous le regard de l'oeil brillant.
En cette belle matinée, il esperait, plutôt. La faim lui tordait le ventre et il n'avait rien trouvé pour déjeuner un peu plus tot. Ses parents étaient partis.
Finalement, il avait décidé de retourner dans sa chambre et de lire un vieux livre, chose qu'il adorait, ou même dormir un petit peu. En effet, il s'était réveillé deux fois durant la nuit et son sommeil avait été très léger.
Kant, en arrivant dans sa chambre, de taille moyenne, ni trop petite car il pouvait y bouger sans se sentir oppressé entre deux murs, ni trop grande pour s'y sentit si petit qu'un homme peut l'être, ouvrit les fenêtres pour aérer. Il passa son visage par la fenêtre, les mains sur l'appui, se penchant dangereusement. Le jeune homme aimait sentir le contact de sa peau chaude et du vent, qui était, en ce moment, un mélange de l'haleine chaude du vent d'été et des flocons durs de l'hiver.
Kant, il les trouvait doux, ces flocons. Ennivrants, il se laissait bercer par le bruit que faisait le souffle étrange dans les arbres nus... Il vacilla.
Souriant de sa maladresse, il recula et ferma la fenêtre. Frissona, puis s'enfuit dans ses draps, qui n'étaient eux-mêmes pas prévu pour le réchauffer du froid qui était tombé sur le village.
Et pas seulement le village: un homme qui était venu prendre refuge durant une tempète, quelques mois plus tôt, leur avait appris que toute la région était enssevelie de neige. De neige, de vent, de flocons, ... Et le reste du monde? Qu'en était-il ?
Bref, il s'enfuit dans ses draps, plus pour se sentir à l'abri qu'autre chose. Une vague de panique le submergea. Il tremblait de tous ses membres. Cela faisait plusieurs fois qu'il avait eu ce comportement étrange, qu'il ne pouvait contrôler, mais aujourd'hui, c'était bien plus fort que ces légers tremblements qu'il avait d'habitude. Oui, il avait un peu froid. Mais il y avait autres choses. Il ne savait pas quoi... aussi vite qu'ils étaient apparus, ses tremblements cesserent.
Kant soupira et enfouit sa tête dans ses draps également, et il tenta de s'endormir, pour oublier ses tracas et la faim qui lui rongeait toujours le ventre.
Il y parvint après plusieurs minutes.

Il dormit d'un sommeil lourd, sans rêve, et se réveilla quelques heures plus tard, à son estimation.
Le soleil était à mi-parcours dans le ciel, déjà. Le jeune homme n'eut pas l'envie de se lever, et saisit un livre qui trainait sur sa table de nuit. Il l'entama, pas vraiment interessé, mais plutôt tracassé.
Il sentait quelque chose, quelque part, il ne savait pas où. Mais il sentait quelque chose... Non, pas quelque chose, quelqun... Il se redressa lentement, et regarda sa chambre. Il n'y avait rien, rien que lui, qui se prenait maintenant pour un fou. Il se replongea dans sa lecture, mais restait distrait.
Quelques minutes après, il entendit la porte de la maison s'ouvrir. D'abord inquiet, une voix le rassura:

- Je suis rentrée, Kant !

Sa mère. Kant sourit, une nouvelle energie s'empara de lui. Il se leva, quitta sa chambre sans regrets, et descendit les escaliers qui menaient dans le hall. Là, il prit la deuxième porte – Ou plutôt le deuxieme trou recouvert d'un tissu- et arriva dans le salon. Grande piece, des armoires sans aucunes poussières, des chaises, ... Sa mère n'y était pas.
Une vague panique s'insinua en lui. Depuis le matin, il arrivait de moins en moins à contrôler ses émotions, il avait l'impression que quelque chose n'allait pas. Il paniquait pour rien...
Une main se posa sur son épaule.
Il tourna lentement la tête, et vit le regard bleu-argenté appaisant de sa mère, dont il avait herité.
Ses yeux, à lui, devaient être emplis de détresse, car sa mère demanda:

- Quelque chose ne va pas, mon chéri ?
- ... Si, si... ça va... répondit Kant, lentement, comme pour se convaincre lui-même.

Sa mère lui sourit, pour essayer de l'apaiser. Il lui rendit son sourire, et elle retira sa main de son épaule. Elle avança s'affaira à replacer les chaises de manière symetrique à la table. Une grande maniaque. Kant toucha son épaule, et frissona. Il laissa retomber son bras sur sa hanche, troublé.

- Tiens, tu viens à la fête, tout à l'heure, Kant ? Lui lança sa mère, qui s'affairait maintenant à nettoyer la petite table, tout à fait propre pourtant.
- La... fête ? Demanda Kant, l'esprit toujours embrumé.
- Oui, la fête ! La fête d'Ekah !
- Ah... Bien sûr que j'y vais, Répondit Kant, assuré.

Bien sûr, qu'il y allait. Ca allait de soi, comment ne pas aller à la fête de son meilleur ami ?
D'autant que c'était sa fête de passage à l'age mûr ! Lui, devrait encore attendre un an, mais son ami, Ekah, avait déjà atteint des dix-sept étés. Ah ! Comme ça passait vite !
Il se demandait comment il avait pû oublier ça, sourit, quand il se souvint qu'il n'avait rien mangé jusque la. Et la faim lui torturait toujours les entrailles.

- J'ai faim.

Sa mère se retourna. Kant avait dit ça d'une manière si étrange, froide, dénuée de sentiment. Informative, il ne demandait rien. Elle fronça les sourcils, et se dirigea vers les armoires. Elle les ouvrit toutes. Il n'y avait rien...

- J'ai déjà cherché... informa Kant, de cette voix qui ne lui ressemblait pas.
- Ah, he bien... Il faudra aller chercher à manger chez la vieille Marguerite.
- Je croyais que c'était ce que tu avais fait, ce matin...

Mais c'était quoi, cette attitude ? Elle ne reconnaissait pas du tout son fils là. D'habitude, oui, il était calme, mais gentil, pas aussi froid, sa voix lui semblait tranchante, et elle la tranchait en deux.
Elle passa sa langue sur sa lèvre suppérieure (chose qu'elle faisait quand elle réflechissait) et répondit, le sourire aux lèvres:

- He bien non. Tu n'as qu'à le faire.

Sa mère s'amusait à lui répondre comme cela. Cela agaçait Kant... Non, il comprenait !
Elle le remettait juste à sa place, elle avait raison... Mais Kant n'arriva pas à retenir le soupir qu'il lâcha.
Sa mère passa devant lui et sortit de la pièce.

- J'ai des choses à faire, désolée.

Il serra les dents et sortit dans le hall à son tour. Sa mère n'y était déjà plus.
Il saisit son manteau, puis eut de nouveau l'impression étrange que quelqun était là, l'observait, pourtant, il n'y avait rien dans le hall... Il fut prit de tremblements, enfila vite ses bottes et claqua la porte.
Le regard réconfortant de l'oeil brillant le calma. Il se mit en route vers l'épicerie où il allait acheter une quelconque chose à manger...


_________

And it's the END :]
Maintenant que je vois sur le forum, je trouve ça trop peu espacé ... =[

Pour être honnête, je n'avais pas vraiment lu ta première fic (à l'époque, j'aimais bien écrire, mais je détestais lire). Là, j'ai lu... Et je ne le regrette pas !

J'aime l'ambiance que tu es parvenue à créer, féerique et troublante à la fois. De plus, les mystères qui planent autour de Kant (la neige en été, l'impression d'être observé) m'intriguent pas mal, j'ai envie de connaître la suite.

Je trouve que c'est bien espacé, les paragraphes sont construits de façon assez logique, c'est agréable à lire.

Bref, je trouve ça bien, et je t'encourage vivement à continuer sur cette voie.

On va avoir droit à la suite de cette si intriguante fic. Tant mieux. Ca reste agréable à lire (à part quelques phrases un peu bizarres) et tout simplement bien fichu.


Sinon, tu as raison de ne pas vouloir ressembler à Lion. Il est le seul à pouvoir porter un bonnet bananne, personne d'autre ne peut y arriver.

Hormis quelques maladresse de-ca de-là, chose qui devrait cependant aller en s'améliorant si tu continues l'écriture (exemple : "des piétinements réguliers, violents, calmes, rapides, lents, qui pouvaient la marteler"...là c'est limite indigeste ), l'ensemble demeure cependant des plus agréables. C'est chiadé, bien construit et interessant !

Et puis, je ne pense pas qu'à douze ans, beaucoup d'entre nous aient été capables d'écrire des fics pareilles (enfin, en ce qui me concerne, je crois que non).

En bref, continue !!

Ben comme le dit Edge, pas maaaal du tout ! C'est joliment bien fait, agréablement intéréssant et extrêmement... enneigé.

J'avais lu une partie de la fic originale, qui était pas mal du tout je crois, et je lirais donc ce "remake" ce week-end avec intérêt !

Merci merci !

Remarquez, c'est une remake très très remaké. Pas les mêmes personnages à part Kant, pas la même suite, cette fois-ci j'ai tout prévu (je ne faisais jamais de plan pour mes fics et ça partait dans tous les sens, cette fois-ci j'en ai fait un ^^.)
Lion, tant mieux que tu n'aies pas lu la première, je la trouve horrible quand je la relis maintenant ! Mes fautes me renversent, la logique de l'histoire m'achève <.< (remarquez, j'ai ajouté un S à Dream ^^")

Bonne nouvelle: j'ai trouvé un moyen de mettre un correcteur sur ce fichu programme ^^

Pour l'occasion, j'ajoute un peu de piment au week-end d'Olive avec cette 2eme partie !

Partie 2: La Grotte

Kant s'attarda un petit moment sur un des boutons de sa veste, puis, il vérifia bien si son pantalon ne tombait pas trop bas, si ses bottes n'étaient pas trop terreuse. Ayant fini cette inspection minutieuse, il referma la porte et se retourna. Le soleil s'était déjà couché, et on aurait pût dire que c'était l'hiver, à ce moment là. Un petit nuage de buée sortait de sa bouche, tandis qu'il avançait machinalement dans la ruelle enneigée.
Ce soir, il allait lui parler. Oui, c'était l'occasion. Il tenterait le tout pour le tout, et puis, il encaisserait si la réponse était négative. Tant pis, ça en valait la peine.
De légers flocons se posaient délicatement sur ses cheveux, châtains et plutôt courts, et partout autour de lui. On aurait vraiment dit qu'on était en hiver, mais ce n'était pas le cas.
Kant poussa un soupir. Il aurait vraiment aimé voler la délicatesse des flocons, pour pouvoir à son tour l'appliquer. Caresser délicatement les cheveux d'une certaine personne... Enfin, il aurait le temps d'apprendre cette délicatesse, se dit-il.

Il se dirigeait vers l'orée de la forêt, où les voix retentissaient déjà et les lumières scintillaient. Telle des lucioles, pensa-t'il, songeur. Il se rendait à la fête d'Ekah, dont il s'était souvenu quelques heures plus tôt. Il était content d'y retrouver son meilleur ami, et de pouvoir fêter avec lui – et tout le village – son atteinte de l'âge mûr, comme ils disaient.
Il arriva à la sortie du village. Un instant, il se figea, pour remettre ses idées au clair, et pour piocher au fond de lui une petite poignée de courage. Il le ferait, oui... Mais il commençait à douter.
Non, il le ferait.
Il trouverait une occasion où il pourrait l'amener dans la forêt et lui parler, seul à seul. Il éspérait qu'elle l'écouterait, et surtout que sa réponse serait positive. Puis, il éspérait aussi avoir le courage de lui parler... Doucement, et tendrement, il essayerait. Il trouverait la voix la plus chaude qui pourrait faire fondre cette glace entre elle et lui...
Il se remit en route. Il ne marcha que quelques minutes et découvrit de plus près cette fête qui ne manquait pas d'animation.

La biere coulait déjà à éfusion. Kant, lui, n'aimait pas la biere, alors il se contentait d'eau, et ne buvait pas beaucoup. Il était content de voir les autres s'amuser, de pouvoir discuter avec eux si joyeusement dans ce temps assez noir... enfin, blanc.
Le chef du village avait prononcé un petit discours, puis avait cédé la petite estrade mise en place à l'occasion aux personnes le souhaitant. Kant n'avait pas fait de discours, et Ekah lui avait dit de ne pas s'en faire, que c'était pas important. Kant eut cependant le coeur serré de ne pas lui avoir dit un petit mot sur cette estrade... Il se reprendrait une autre fois.
Ensuite, Ekah était monté à son tour et avait prononcé ses résolutions avec ce petit sourire et cet humour qu'il avait tout le temps.
Après ces joyeux discours, la fête avait reprit de son plein et quelques musiciens avaient sorti leurs instruments pour mettre de l'ambiance. La fête durerait sûrement pendant une bonne partie de la nuit.

Cela laissait du temps à Kant, mais il avait décidé d'agir maintenant. Il parcourut lentement la foule des yeux, puis tomba sur elle. Elle, ou plus précisément Evah. C'était la soeur d'Ekah, sa soeur jumelle. Elle avait fêté son « passage à l'âge mur » un an plus tôt, car, dans la coutume, les filles atteignaient toujours l'âge adulte avant les garçons. C'était un principe... Kant ne l'avait jamais vraiment côtoyée avant, et ne lui avait jamais porté attention, mais, un an pile plus tôt, lors d'une soirée bien arrosée comme toutes les autres, il l'avait remarquée. Sa belle chevelure couleur d'écorce fraîchement arrosée par la brise du matin, ce parfum si doux..., ses yeux d'ange, bref. Il était tombé sous le charme. Il devait lui parler, sinon, c'était reparti pour un an. Et il savait, cette fois-ci, il se passerait quelque chose. Oui, quelque chose qui ne se passerait pas si il attendait encore ou si il l'avait fait avant. Quelque chose... Quelqu'un ? Lui disait qu'il fallait le faire, et maintenant.
Il planta son regard sur elle, et se hissa à l'aide d'un fil invisible jusqu'elle. Le temps était au ralenti, pour lui. Il regarda autour de lui, apparemment, personne ne l'avait vu. Alors, il lui glissa, rapidement, doucement, un « Je peux te parler ? » qui se perdit dans la foule de rires, de bruits de chopines. Elle le regarda, étonnée, Kant détourna la tête, enfouit ses mains dans ses poches et s'engloutit dans la forêt. Déjà, il regrettait, il savait qu'elle n'allait pas le suivre et se sentait rougir jusqu'aux oreilles. Il frissonna, et pressa le pas, se croyant l'homme le plus bête au monde.
Mais il entendit un bruit de pas étouffés par la neige derrière lui. Ils étaient vifs.Les siens aussi. Il se demanda un instant si ce n'était pas les siens qu'il entendait à l'instant, croyant qu'on le suivait, mais cette hypothèse se détruit quelques secondes après:

- Kant ? Appela la voix d'ange d'Evah, douce et mélodieuse.

Il ne se retourna pas et continua à marcher, il ne savait pas pourquoi...

- Kant ? C'est toi. A quoi tu joues ? Continua Evah, contrariée.

Kant s'arrêta net, Evah se cogna contre son dos, il frissonna.

- Je... je sais pas... Murmura Kant, hésitant.

Elle ne répondit pas, fit un pas en arrière, puis un deuxième. Kant appréhenda son troisième pas, et pour qu'il n'aie pas lieu, il se retourna. Il crut voir des larmes couler sur le visage d'Evah, mais se rendit compte que ce n'était que de la pluie.

- Il pleut... dit-il, bêtement.
- J'ai vu, je ne suis pas aveugle.

Elle lui sourit. Un sourire si éblouissant n'avait pas lieu d'exister. Si pur, si... joli.
Kant s'arrêta là pour la poésie, les gouttes devenaient de plus en plus nombreuses et ils allaient bientôt devenir de vraies éponges si ils restaient plantés là, en plein milieu des arbres.
Seulement, il ne voyait déjà plus les lumières derrière lui.

- Je ne savais pas que je pouvais marcher aussi vite... lança Kant, sans vraiment être étonné.
- Je croyais que tu courais ? Bref, ça ne va pas changer grand chose, on est déjà trempés, je voudrais pas finir en plus de ça engluée dans le sol.
- Oui, hum...

Kant réfléchit un instant puis pointa le doigt vers une grotte légèrement surélevée par rapport au sol.

- On peut aller là, on sera à l'abri de la pluie, et on reviendra quand ce sera calmé, proposa-t'il, se disant qu'il n'avait jamais vu cette grotte auparavant.
- Oui, bonne idée, répondit-elle, se mettant tout de suite à courir vers le refuge de pierre.
- J'espère que c'est solide, souffla-t'il, en s'élençant à sa suite.


La pluie n'avait pas cessé et les gouttelettes formaient une sorte de brume dans l'obscur manteau de la nuit. Mais le martellement sourd de celle-ci semblait bien lointain aux deux jeunes gens qui s'abritaient dans la froide cavité découverte quelques heures auparavant.
Ils n'étaient pas restés longtemps dans le silence. Kant avait été étonné de s'être retrouvé aussi décontracté face à la fille qu'il désirait le plus au monde. Au début, il ne parlait pas beaucoup, écoutait, frissonnait, bref. Mais il avait commencé à déverser un flot de paroles, il avait étalé sa vie, précisé chaque chose qu'il n'aurait jamais crut raconter un jour à quelqu'un. Et elle l'avait écouté.
Ils riaient beaucoup.
Elle ne lui avait même pas demandé pourquoi il l'avait appelée durant la fête.

- C'est dommage qu'il pleuve comme ça. Ils ont sûrement dû rentrer dans la taverne, dit Evah, les yeux scrutant les environs, on voyait une faible lueur un peu plus loin. Ou pas, ajouta-t'elle en souriant.
- Je serais pas resté si ils avaient été à la taverne... Au final, je suis plutôt content d'être ici, lança Kant, avisant la réaction de son ange.

Un long silence s'en suivit, un silence qui parut durer des heures à Kant.

- Moi aussi, murmura la jeune fille, d'une voix chétive.

Sa réaction étonna Kant. Que signifiait ces deux mots, prononcés si faiblement ? Il le savait, mais il n'y croyait pas. Et si il n'avait que confondu sa voix et un murmure du vent dans les branches détrempées des arbres ? Mais cette possibilité s'effaça quand elle répéta, plus assurée cette fois-ci:

- Moi aussi.

Il frissonna. Ses rêves allaient-ils se réaliser ? C'était si inespéré... Mais après tout, il avait tenté cela dans cet espoir. Un élan de fierté s'insinua en lui, la fierté d'être arrivé à ses fins... Mais il le réprimanda bien vite. Il trouvait cela malsain, manipulateur, et il ne savait pas ce que sentiment venait faire là. Il devait paraître tellement confus qu'Evah éclata de rire. Il sourit aussi, gêné.

- Tu te moques de moi ? Demanda-t'il, amusé.
- Non, tu me fais rire, c'est tout. Répondit-elle, un sourire toujours aussi rayonnant affiché sur ses lèvres.

Ses lèvres, il avait envie de mordre dedans, de les manger, des les engober, de ne plus vivre que d'elles, elles l'envoûtaient. Il plongea, sans s'en rendre compte, vers la jeune-fille.

- Evah, je... murmura-t'il, s'arrêtant en route.
- Je sais. Répondit-elle, franchissant les quelques centimètres qui restaient entre leurs lèvres.

Kant ferma les yeux, savoura goulûment cet instant, doux, le parfum des lisses cheveux l'enivrait, il voulait ne jamais se séparer des lèvres d'Evah...
Une sensation chaude, et en même temps glacée, envahit son ventre, sensation étrange...


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And it's the END again

C'est toujours aussi bien. Et même un peu mieux, étant donné que je trouve le contexte de ce chapitre bien plus joli que celui du chapitre précédent.

La neige, puis la pluie, la nuit, la grotte inexplorée, la jolie fille... Je trouve ça vraiment poétique.

C'est vrai qu'elle apporte une petite touche de féerique et d'onirique qui manquait un peu sur ce forum...bon boulot !

Et puis Kant...aaah, quel philosophe ce fut, tout de même...

Bien, bien, bien. Sympathique chapitre.

Désolé Akran mais je n'ai encore rien lu ici. Cela dit, le week-end prochain, je pense vraiment le faire !

J'ai enfin lu tes deux chapitres que je trouve prometteurs, ma foi. Tu as effectivement fait des progrès depuis la première version. L'intrigue n'a pas encore été révelée mais le personnage de Kant et ses tribulations sentimentales sont assez attachants. Je t'encourage donc pour la suite !