Guilty Gear X2, mon premier jeu de baston 2D, développé par Arc System Works, sorti en Mars 2003 sur PS2. Trouvable avec beaucoup de bol en occas et pas forcément donné.
Par quoi commencer ? C'est qu'ils sont nombreux les points forts de ce jeu totalement déjanté.
Le scénar d'abord (C'est le paragraphe facultatif du topic mais c'est toujours bien pour se situer le contexte). Tout se passe dans le futur, vers 2180. Les hommes ont vers 2010trouvé une source d'énergie de remplacement visiblement inépuisable appelée magie. A la suite de cela ont fini par être créés les premiers "Gears", des êtres vivants artificiels dont un des tout premiers est la redoutable Justice. Justice décide que les humains sont vraiment des nazes et de par son statut de premier Gear, prend le contrôle de tous les autres Gears. Cela a donné lieu aux Croisades opposant les êtres artificiels au Holy Order of Holy Knights (et durant lesquelles le Japon est rayé de la carte). L'un d'entre eux, Sol Badguy (membre du Holy Order, personnage central de la série et grand fan de Queen) qui est en fait le tout premier Gear (bien qu'il ait visiblement été humain auparavant) immunisé contre le contrôle de Justice, réussi à l'enfermer. Plus tard, Justice est libérée menace la paix. Sol Badguy (qui a quitté le Holy Order) la vainc, s'en débarrassant une fois pour toute (Histoire de Guilty Gear). dans Guilty Gear X, un nouveau gear méga puissant est découvert : Dizzy. Encore une fois Sol, s'en occupe mais la laisse en vie puisqu'elle ne semble pas être bien méchante en fait. Dans Guilty Gear X2 (on y arrive), un nouveau Gear, I-No fait son apparition pour foutre un peu le bordel. Elle est aux ordres, on le découvrira, de "That man" : L'homme à l'origine des Gears.
Bon, c'est du scénar de jeu de baston. C'est pas hyper profond mais je trouve qu'il se défend (grâce à ses persos aussi) assez bien face aux scénar délirants des Street Fighter et King of Fighters.
Parlons un peu des personnages d'ailleurs. Autant dans leurs design que dans leurs tempéraments, ils cultivent l'extravagance et la classe. Donnant dans le n'importe quoi, certains comme Faust, médecin de génie transformé en tueur psychopathe, "doctor Baldhead", puis repenti et arborant depuis un sac en papier sur la tête par honte de ses crimes (probablement), ou Zappa, individu lambda possédé et habité par tout un tas d'esprits bizarres, peuvent émerveiller comme ils peuvent dégouter.
Passons au éléments d'odre plus concret.
Le Gameplay :
Très particulier et riche. Au niveau des déplacements, on peut courir, faire un pas rapide en arrière, s'accroupir, sauter, faire un saut un peu plus haut, faire des doubles sauts (!) et dasher en avant ou en arrière après un saut (!!). Ces deux derniers ajouts par rapport au gameplay classique du jeu de baston rendent les personnages extrêmement mobiles lors des combats où on tentera de passer dans le dos de son adversaire à coup de dash ou de le récupérer en plein vol avec un double saut pour l'enchaîner.
Cinq boutons seront utilisés pour le combat (six avec le bouton de provoc) : Un coup de poing, un coup de pied, un petit slash (attaque avec l'arme du personnage généralement, si arme il y a), un gros slash et un coup appelé le dust qui a pour propriété de projeter l'adversaire en l'air lorsqu'il est utilisé debout (on peut alors sauter, teintant le fond d'écran en rouge) et enchaîner plusieurs coups), de le faire tomber au sol lorsqu'il est utilisé accroupi et de donner un coup relativement puissant lorsqu'on l'utilise lors d'un saut.
Les coups spéciaux sont au nombre de moins d'une dizaine par persos (l'une des grosses différence entre les jeux 2D et 3D) mais sont tous utiles. On notera aussi deux ou trois overdrives (des super furies) et un "instant kill".
Comment se servir de ces deux derniers types de coups ? Grâce à la barre de "tension". Elle se remplit lorsqu'on frappe l'adversaire, lorsqu'on est frappé et lorsqu'on se déplace vers l'avant. Reculer ne la remplira pas et rester inactif trop longtemps risquera d'infliger une pénalité au personnage se traduisant par un vidage de la barre de tension. Lorsqu'on a assez de tension, on peut balancer un overdrive qui consomme la moitié de la barre.
Les "instant kill" quand à eux seront activés de manière un peu plus complexe : Il faut tout d'abord appuyer sur les quatre boutons de la manette (quelque soit l'état de la barre de tension). Le personnage se concentrera pendant une seconde (le laissant vulérable à n'importe quelle attaque) et la barre de tension virera rouge. C'est à ce moment que l'attaque peut être déclenchée, causant si elle atteint son but la défaite immédiate de l'adversaire de façon tantôt impressionnante tantôt totalement débile. La barre se videra progressivement tant que l'instant kill n'aura pas été lancé et si elle se vide, c'est la barre de vie du personnage qui commencera à se vider (mais le perso ne pourra pas mourir comme ça).
Cela dit, la barre de tension a d'autres façons d'être utilisée. Tout d'abord, il y a la garde parfaite : En pressant deux des quatres boutons lorsqu'on se défend (touche arrière), un bouclier vert, consommant de la tension est créé autour du personnage l'empêchant de perdre de la vie s'il est touché par une attaque spéciale ou un overdrive. Ca a pas l'air comme ça mais quand on a plus de vie et que même en garde une simple boule de feu peut nous tuer, on est bien content de l'avoir cette garde.
Au prix de la moitié de la barre de tension, on peut aussi lancer une contre attaque alors que l'on est en garde en pressant deux boutons et la touche avant.
Mais l'usage détourné le plus intéressant et le plus difficile à maîtriser de la tension est le "roman cancel". Il s'agit de porter un coup puis en pressant trois boutons, d'annuler le temps pris par le personnage pour se remettre en garde (une aura rouge l'entour alors). On peut alors lancer immédiatement une nouvelle attaque et créer des combos interminables. Chaque roman cancel coute la moitié de la barre de tension. Un "false roman cancel" est semblable au premier mais ne peut être effectué que lors de certains coups et avec un timing très précis. Une aura bleue entour alors le personnage et l'action ne coûte plus qu'un quart de barre.
Les combos interminable sont légion dans Guilty Gear même sans avoir recourt aux cancel (ce en quoi, il est plus accessible que les autres jeux de baston 2D) mais heureusement, il existe un moyen très simpele de s'en défaire : le burst. On appuie sur R1 et un des quatres boutons classiques et le personnage prend une pose classe tout en dégageant une grande énergie qui repousse l'adversaire. Ce mouvement peut-être utilisé dans des situations très désavantageuses et peut sous certaines conditions remplir d'un coup la barre de tension. Hélas son usage est soumis à une jauge qui lui est propre, qui se vide à chaque usage et doit être remplie en frappant l'adversaire ou en étant soi-même frappé.
Bon, je crois avoir fait à peu près le tour du gameplay. Passons au modes de jeu. On a les classiques : arcade, survival, training.
A de ceux-ci viennent s'ajouter le M.O.M mode proche du survival mais où la capacité du joueur à varier ses coups et à éviter les attaques ennemies augmentera les points gagnés (du moins c'est ce que j'ai cru comprendre), le mode story, présentant la particularité de proposer trois fins pour chaque personnages en fonction de la façon dont certains combats clés sont menés (d'ailleurs, c'est dans ce mode que l'on débloque les trois personnages cachés, Kliff, Robo Ky et la super cheap Justice et les versions EX, black et Gold des personnages, correspondant à des versions modifiées pour EX, avec tension illimitée pour Black, voire carrément super méga cheap, pour les Gold, des persos) et le mode mission.
Le mode mission propose cinquante missions, c'est-à-dire des combats aux conditions imposés du genre survivre avec Fauts avec un HP et de la tension illimitée pendant trente secondes aux assauts de Dizzy (version boss) ou battre Justice Gold dont l'énergie remonte avec un Sol empoisonné. Bon, ça c'est pour donner un exemple. Certaines sont simples (toutes celles où l'instant Kill n'est pas désactivé par exemple) mais c'est généralement assez prise de tête.
Un des gros points forts du jeu se situe au niveau du son. Les bruitages sont très bon, les voix japonaises très convaincantes et les musiques (typées rock plutôt metal) vraiment excellentes et bien immersives. Je ne saurais vraiment en parler mais elles sont vraiment toutes plus destroy les unes que les autres.
Guilty Gear X2 est donc un excellent choix de jeu de combat 2D et c'est probablement le plus impressionnant au niveau des combats qui existe et un des plus beaux graphiquement (les sprites des persos sont vraiment énormes quand on voit des fichiers gif), même si l'animation demeure un peu basique même maintenant.
On finit avec la jaquette du jeu, l'écran de sélection avec Sol Badguy et Ky Kiske (les deux personnages principaux) et deux images de matchs :